Istanbul VLe Harem ImpérialHarem-i HümayûnCe nom
Istanbul V
Le Harem Impérial
Harem-i Hümayûn
Ce nom fait beaucoup fantasmer, mais en fait le Harem était l'ensemble des appartements privés du Sultan et de sa famille.
Vivaient dans ce lieu le Sultan, sa mère la Sultane Valide( qui devait quitter le harem à la mort de son fils), les enfants et les femmes "esclaves " environ 600 ( cadeaux des grands, achats, enlèvements...) et tout ce petit monde vivait en vase clos car nul n'entrait dans le Harem sévèrement gardé par les Eunuques.
Peu de réjouissances sauf lors des naissances des princes, des mariages , beaucoup d'intrigues, de crimes, de complots et d'horreurs : Un fou comme Ibrahim (1640-1646) put ordonner à la suite d'une nuit
d'orgie qu'on cousît dans des sacs et jetât à la mer tout son harem
pour le seul plaisir de pouvoir en changer.*
Une femme rentrée au palais n'en sortait qu'à la mort du Sultan pour rejoindre une autre "prison" car le Harem était remplacé, ou bien à sa mort.
Elle avait peu de chance d'être remarquée par l'Aga ou la Sultane Validé (vue le nombre), mais si tel était le cas elle pouvait entrer à son service ou être présentée au Sultan, et devait alors très vite obtenir ses faveurs (et surtout sa couche) elle obtenait alors des appartements et des servantes sinon elle se voyait rétrograder à jamais.
Structure du harem *
- Valide Sultan (lire: Validé Soultane, turc : valide, ‘’mère’’), est la mère du sultan, d'où se situe au sommet de la hiérarchie. Elle est exclue du harem à la mort de son fils.
- Les épouses officielles du sultan, leur nombre est limité à quatre, selon la loi islamique.
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- La « Baš Haseki » ou « Baš Kadin Efendi », la première épouse est la mère de l’héritier du titre de sultan.
- Les « Haseki Sultan », ou « Kadin Efendi », mères d’héritier(s) présomptif(s) au titre de sultan. Elles sont recluses et ne peuvent pas se remarier à la mort du sultan. Elles sont exclues du harem si leur(s) fils est(sont) mort(s).
- Les « Haseki Kadin », mères de filles. Elles peuvent se remarier à la mort du sultan.
- En dessous, toutes les femmes étaient des esclaves, aucune n’était musulmane puisqu’une musulmane ne peut être réduite en esclavage.
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- Les concubines (turc : hassodalik) ou les chanceuses (turc : ikbal). Si elles ont un enfant, elles peuvent devenir épouses.
- Les remarquées (turc : gözde)
- Les diplômées de l’école du harem
- « Baş Hazinedar Usta »: La trésorière du harem est l'administratrice du budget; elle a un pouvoir considérable dans l'organisation de la vie du harem.
- Les élèves de l’école du harem. Elles y étudiaient la musique, le chant, la danse, la poésie et les arts de l’amour, le turc et le persan. La plupart étaient destinées à épouser des officiers ou des fonctionnaires.
- Les eunuques et les femmes de service.
* Source : Le harem de Topkapi : mythe et réalité - Jean Paul Roux
* Source : Wikipédia